LUPA
Luminescence de pigments antiques
Responsabilité scientifique :
- Laurent Binet
Axes méthodologiques :
Champs thématiques :
Secteurs disciplinaires :
Partenariat :
Financement :
- DIM PAMIR
ID projet : IDF-DIM-PAMIR-2023-10-007
Descriptif :
Le bleu et le vert égyptiens sont des matériaux pigmentaires de synthèse largement utilisés durant l’antiquité égyptienne puis gréco-romaine. Le bleu égyptien est majoritairement constitué de cuprorivaite CaCuSi4O10 mais contient souvent des phases secondaires, cristallisées ou vitreuses tandis que le vert égyptien est essentiellement fait d’une phase silicatée vitreuse enrichie en cuivre. Dans les deux cas, la couleur est due aux ions Cu2+. Les procédés de fabrication et les matières premières peuvent être variables selon les ateliers et il est essentiel dans une perspective archéologique de pouvoir les reconstituer. L’objectif du stage est d’utiliser les défauts ponctuels, véritable mémoire des matériaux, et les ions Cu2+ comme marqueurs potentiels des procédés de fabrication de ces pigments. La démarche s’appuie sur des travaux préliminaires (Binet et al., J. Phys. Chem. C 2021, 125, 25189-25196) portant sur les propriétés spectroscopiques du bleu égyptien montrant une photoluminescence des défauts dont le potentiel informatif n’a encore jamais été exploité. Le stage consistera à synthétiser du bleu et du vert égyptien en faisant varier les conditions (température, précurseurs, additifs), à caractériser les phases obtenues par diffraction des rayons X et microscopie Raman et à étudier les effets des conditions de synthèse sur la photoluminescence des défauts ponctuels et de Cu2+. Des études complémentaires par résonance paramagnétique électronique pourront également être envisagées, notamment pour sonder l’environnement de Cu2+ ou mettre en évidence certains défauts ponctuels. L’étudiant(e) sera formé(e) à ces différentes techniques spectroscopiques. Le stage se déroulera dans l’équipe Physico-Chimie des Matériaux Témoins de l’Histoire de l’IRCP UMR 8247. L’étudiant(e) sera basé(e) principalement à Chimie-ParisTech mais quelques expériences pourront éventuellement être menées au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France.