Le réseau

L’étude des patrimoines matériels est au cœur des préoccupations de l’École française d’Extrême-Orient (EFEO), implantée dans 12 pays d’Asie à travers 18 centres. Huit chercheurs et chercheuses sont engagés dans des chantiers archéologiques d’ampleur, au Cambodge, au Laos, en Corée, en Indonésie et en Malaisie. Mais l’archéologie, et les champs de recherche qui lui sont liés telle que l’archéométrie, ne sont pas les seules disciplines qui se déclinent à l’EFEO. Des projets de conservation du patrimoine font également partie des activités de recherche. Ces projets sont variés, et se concrétisent au sein d’un atelier de restauration de la statuaire au Cambodge ou à travers des projets de restauration ponctuels, au Cambodge (statuaire et monuments religieux) et en Indonésie (habitat et techniques de construction traditionnels). Les humanités numériques sont de plus en plus représentées à l’EFEO, et sont devenues l’une des composantes essentielles de plusieurs projets en cours. L’épigraphie – discipline qui tient à la fois de la philologie, de l’histoire et du patrimoine matériel, puisqu’une inscription, en plus d’être un texte, est un objet matériel –, intègre notamment les humanités numériques qui permettront de construire des bases de données de grande ampleur mettant à disposition de la communauté scientifiques des textes souvent peu connus. Plusieurs chercheurs à l’EFEO s’engagent également dans l’exploration de l’intelligence artificielle avec, récemment, la mise en place d’un projet qui met au centre une tentative de développement d’un outil permettant la reconnaissance automatique de caractères manuscrits dans un ensemble de textes juridiques chinois ou l’identification de sites archéologiques par l’imagerie LIDAR.