Le réseau

Seul musée national d’archéologie ayant pour vocation d’embrasser l’histoire de l’humanité depuis les origines jusque l’an mil, le MAN dispose de collections qui se prêtent particulièrement à l’étude des matériaux anciens.
L’étude technique du mobilier archéologique est un axe fort du musée, qui permet de reconnaître les savoir-faire technologiques et les pratiques d’usage qui ont laissé des traces sur ces objets et de cerner les provenances et circuits d’échanges. L’étude des collections anciennes permet également d’expertiser l’état archéologique des collections, afin de déterminer les meilleures mesures à prendre pour leur conservation, dans une démarche plus générale de conservation préventive incluant les questions de paléo-environnement et de taphonomie. Enfin, la recherche sur les techniques de restauration d’autrefois, les matériaux utilisés et leurs altérations est rendue possible par l’ancienneté de la collection.
En 2021, dans le cadre du projet OptiMan, le MAN a pu se doter d’un microscope 3D de type Hirox, permettant des études fines sur la structure des matériaux et les traces archéologiques qui y ont été laissées.
Plus récemment, en 2022, la collection d’Archéologie comparée du MAN a été mise à contribution pour le dépôt d’un appel à projets portant sur l’étude des textiles andins dans le but de comprendre et identifier les choix opérés par les artisans en examinant à la fois les fibres des textiles et la matière première (projet FABRIC).
Au-delà de la recherche sur les collections, le MAN s’intéresse aux questions de médiation culturelle et de la place de l’outil numérique sur les transmissions du savoir. Il soutient une importante activité dans le domaine de la numérisation 3D. En tant que structure tournée vers le public, le musée est concerné par le tissu socio-économique qu’il est susceptible d’impacter par les événements et les recherches qu’il organise. Ce contexte est une préoccupation constante dans sa démarche innovante.