TRIMICROPAL

Trieuse de microfossiles à l'aide de techniques d’apprentissage automatique

Session AAP :

AAP 2024-8

Responsabilité scientifique :

  • Annachiara Bartolini
  • Marie-Béatrice Forel
  • Delphine Desmares
  • Vincent Rommevaux
  • Sophie Sépulcre
  • Pierre Sans-Jofre
  • Sandrine Grouard
  • Franck Bassinot
  • Elisabeth Michel
  • William Gray
  • Morgane Fries
  • Eva Moreno
  • Tara Beuzen-Waller

Secteurs disciplinaires :

Partenariat :

  • LOCEAN

Financement :

  • DIM PAMIR
  • MNHN
  • CR2P
  • GEOPS

ID projet : IDF-DIM-PAMIR-2024-8-007

Descriptif :

L’objectif de ce projet est d’acquérir une machine robotique innovante, combinée à des techniques d’apprentissage automatique, pour trier les microfossiles marins biocalcifiants (foraminifères, ostracodes) et d’autres restes d’invertébrés et vertébrés microscopiques. La composition en espèces de leurs assemblages, leurs variations morphologiques et la composition isotopique et élémentaire de leurs coquilles et squelettes sont de puissantes archives biologiques des variations climatiques et environnementales passées1, de l’évolution des écosystèmes marins et de leur biodiversité. Cependant, l’analyse de la biodiversité et de la morphologie de ces microfossiles, ainsi que la collecte de spécimens monospécifiques au microscope pour l’analyse géochimique, nécessitent énormément de temps et d’efforts. C’est un obstacle majeur à l’exploitation de leur potentiel dans les études paléoclimatiques et paléoenvironnementales. Des machines de triage robotisées récemment développées automatisent ces efforts en utilisant des techniques d’intelligence artificielle pour identifier avec précision les microfossiles jusqu’au niveau de l’espèce. Ces machines sont capables de trier et de classer des milliers de microparticules par jour en fonction de leur morphologie et de leur taille. Elles peuvent également collecter des centaines de milliers d’individus d’une même espèce dans des flacons en vue d’analyses géochimiques. Ces techniques, encore peu utilisées dans des disciplines telles que la micropaléontologie, l’archéologie, la paléoclimatologie et la paléocéanographie, permettront d’analyser des archives biologiques, climatiques et environnementales anciennes avec une résolution temporelle et spatiale sans précédent, ouvrant de nouvelles frontières dans notre compréhension du climat et de l’impact des phénomènes humains ou naturels (tels que le volcanisme) sur la variabilité climatique et l’environnement. Elles permettront le développement d’une biostratigraphie automatisée pour la datation de sédiments ainsi que des innovations majeures dans l’exploitation scientifique des grandes collections franciliennes de micropaléontologie, d’archéozoologie et de sédiments océaniques.

 

Légende : flacons de sables de la collection de d’Orbigny du MNHN, ramenés par les expéditions d’exploration du début du XIXe siècle dans le monde entier.
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