STROMAS

Etude comparée de stromatolites fossiles du Messinien et d’analogues actuels : vers une meilleure compréhension des archives paléogéobiologiques

Session AAP :

AAP 2019-5

Responsabilité scientifique :

  • Karim Benzerara
  • Jean-Paul Saint Martin

Axes de recherche :

Fossiles et témoins de vie ancienne
Paléo-environnements et taphonomie

Partenariat :

  • Laboratoire Ecologie, Systématique et Evolution (ESE, UMR 8079)

Financement :

  • DIM Matériaux anciens et patrimoniaux

ID projet : IDF-DIM-MAP-2019-5-005

Descriptif :

Les stromatolites sont des matériaux géo-biologiques particulièrement emblématiques puisqu’ils représentent la plus ancienne manifestation des interactions minéral/vivant, vieille de plusieurs milliards d’années. Ils jalonnent de plus l’ensemble de l’histoire de la Terre et ont reçu une attention particulière pour les informations qu’ils peuvent livrer sur la paléobiodiversité microbienne et les paléoenvironnements. Cependant, alors que notre compréhension de la façon de tirer ces informations et de les interpréter est dépendante de notre connaissance d’analogues actuels, cette dernière reste très lacunaire. Ainsi, des modèles actuels de stromatolites marins et lacustres sont bien connus, mais nous n’avons pas à ce jour d’analogues d’environnements lagunaires où les variations physico-chimiques comme la salinité par exemple sont particulièrement fortes. Suite à notre découverte récente de stromatolites lagunaires actuels en Sardaigne, nous proposons ce projet de thèse qui étudiera la minéralogie et la chimie de ces matériaux de l’échelle macroscopique jusqu’à l’échelle microscopique et les comparera à des stromatolites fossiles du Messinien (~6 Ma) abondamment trouvés dans le bassin méditerranéen et dont l’origine lagunaire est suspectée mais encore incertaine. Les variations minéralogiques soulignant les laminations et leur composition chimique (trace, isotopes), utilisés comme des traceurs précieux des conditions de formation des minéraux seront analysées. L’évaluation de la distribution spatiale de ces éléments permettra de montrer si ces matériaux ont enregistré la variabilité physico-chimique inhérente à leur environnement de formation. Les étapes de fossilisation des microorganismes marquées par l’encroûtement et/ou le remplacement de cellules par des minéraux seront caractérisées jusqu’à l’échelle nanométrique et leur traces comparées à celles trouvées dans les échantillons anciens.

Doctorante : Juliette Debrie

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