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Analyse en temps réel de composés organiques volatils en environnement muséal
Responsabilité scientifique :
- Sophie Cersoy
- Michel Sablier
Axes de recherche :
Altération et conservation
Fossiles et témoins de vie ancienne
Matériaux d’artistes et matérialité des œuvres
Objets : provenance, chaînes opératoires, pratiques
Fossiles et témoins de vie ancienne
Matériaux d’artistes et matérialité des œuvres
Objets : provenance, chaînes opératoires, pratiques
Financement :
- DIM Matériaux anciens et patrimoniaux
- CRC-CRCC
- CRC-LRMH
ID projet : IDF-DIM-MAP-2020-4-009
Descriptif :
Ce projet porte sur l’achat d’un instrument transportable de détection et de quantification en temps réel de composés organiques volatils (COV), appelé spectromètre de masse à réaction de transfert de protons (PTR-MS). Il s’agit d’un analyseur de terrain capable de détecter rapidement (de moins d’une seconde à une minute selon la sensibilité recherchée et les molécules concernées) et simultanément une grande variété de composés à des concentrations faibles (de l’ordre du ppb) sans avoir à définir, en amont, un réglage de la machine pour détecter spécifiquement une molécule donnée. Ces performances analytiques constituent un complément aux mesures de COVs pratiquées classiquement dans les collections muséales qu’il s’agisse des prélèvements d’échantillons sur le terrain suivis d’une analyse en laboratoire par des méthodes séparatives (GC-MS) ou des mesures in situ à l’aide de capteurs électrochimiques, conductimétries ou à photoionisation (PID) ou d’un analyseur micro GC-MS. En effet, les prélèvements passifs sur un matériau adsorbant (à l’aide d’échantillonneurs) ou actifs (pompage) sur une durée déterminée (de l’ordre de plusieurs heures à plusieurs jours) ne permettent pas de détecter des pics de pollution ou des émissions de COV à courte durée de vie ni de localiser précisément l’origine des émissions et les analyses micro GC-MS sont limitées en terme de pouvoir de séparation des composés et en gamme de masses effectivement accessibles. L’appareil envisagé, mobile et autonome, permettra d’éviter les résultats moyennés sur la durée des prélèvements et dans l’espace grâce à des analyses directement dans les collections muséales, dans plusieurs zones et un accès rapide à des résultats exhaustifs. Trois types d’application, concernant à la fois la conservation préventive, l’hygiène et la sécurité ainsi que l’identification de résidus sont envisagées : (1) appréhension des mécanismes de dégradation de biens culturels exposés à ou émettant des COVs particuliers, (2) détection de produits présentant un risque et évaluation des performances de matériaux sorbants innovants et (3) identification non invasive de résidus odorants, notamment archéologiques.