MICRO C14
Datation par le carbone 14 de micro-échantillons de matériaux patrimoniaux à faible teneur en carbone
Responsabilité scientifique :
- Lucile Beck
- Christophe Moreau
Axes de recherche :
Matériaux d’artistes et matérialité des œuvres
Objets : provenance, chaînes opératoires, pratiques
Partenariat :
Financement :
- DIM Matériaux anciens et patrimoniaux
- LSCE
ID projet : IDF-DIM-MAP-2020-5-031
Descriptif :
La spectrométrie de masse par accélérateur de particules (SMA) est une technique d’analyse permettant la datation par le carbone 14 de matériaux contenant du carbone sous forme organique. L’avènement des spectromètres de masse par accélérateur dans les années 90 a permis une avancée très importante par rapport à la datation conventionnelle en réduisant la quantité de carbone nécessaire d’un facteur 100. En rendant possible la datation d’échantillons de 1 mg de carbone, la SMA a permis, par exemple, de reconsidérer l’ancienneté de l’art pariétal en datant les dessins et peintures de la grotte Chauvet. Néanmoins, pour d’autres objets archéologiques ou oeuvres d’art, la datation par SMA reste inenvisageable en raison de la faible teneur en carbone des matériaux qui les constituent. Pouvoir dater de tels matériaux ouvrirait de nouvelles possibilités de détermination de chronologie ou de détection de faux, qui jusqu’à présent auraient nécessité une prise échantillon trop importante mettant en danger l’intégrité des oeuvres. En 2017, le DIM MAP a soutenu le projet PatriC14 proposant d’apporter une solution innovante pour réduire encore la taille des échantillons. Ce dispositif est maintenant installé sur le SMA ARTEMIS du Laboratoire de Mesure du Carbone 14 (LMC14/LSCE) et sera opérationnel en fin d’année.
Le(la) post-doctorat(e) cofinancé(e) aura la charge de développer les protocoles expérimentaux pour dater des matériaux encore peu ou pas datés par la méthode du carbone 14. Trois problématiques qui s’inscrivent dans des projets de recherche sur la provenance des matériaux, la diffusion des techniques et les matériaux utilisés par les artistes ont été retenues :
- La datation d’objets ferreux pour lesquels le LMC14 et le LAPA possèdent une compétence quasi unique en Europe voire dans le monde
- La datation de pigments carbonatés, nouvelle application récemment développée au LMC14 qui a constitué une première mondiale en 2018
- La datation des stucs qui a notre connaissance n’ont jamais été encore datés de façon directe absolue et fait l’objet d’une collaboration entre le LMC14, le C2RMF et le musée du Louvre.
Post-doctorante : Cyrielle Messager