CREMIB
Conservation et Restauration des Manuscrits et des Incunables Brûlés
Responsabilité scientifique :
- François Bougard
- Alfonso Zoleo
- Anne-Laurence Dupont
Axes de recherche :
Altération et conservation
Matériaux d’artistes et matérialité des œuvres
Objets : provenance, chaînes opératoires, pratiques
Usages, archives et réflexivité
Matériaux d’artistes et matérialité des œuvres
Objets : provenance, chaînes opératoires, pratiques
Usages, archives et réflexivité
Financement :
- DIM Matériaux anciens et patrimoniaux
ID projet : IDF-DIM-MAP-2018-3-011
Descriptif :
En dépit de l’importance des dommages provoqués par les incendies sur les matériaux conservés dans les archives et les bibliothèques du monde entier, la question de la restauration des documents en papier atteints par le feu n’a jamais été affrontée de manière systématique. Dans la majeure partie des établissements de conservation, on a travaillé avant tout sur le parchemin, en laissant de côté le support papier.
Cela tient à deux facteurs. D’une part, les documents sur parchemin sont plus anciens (en Occident, le papier ne devient d’usage courant qu’à partir du XIVe siècle, alors que le parchemin a commencé à remplacer le papyrus dès les IIIe-IVe siècles) et, de ce fait, considérés comme plus précieux. D’autre part, la structure protéique du parchemin, produit du travail de la peau animale, réagit mieux que le papier aux dommages du feu, si importants soient-ils. Elle peut certes, et souvent, se déformer de manière irréversible, mais cette atteinte est moins grave que la carbonisation, qui rend complexes les interventions de récupération.
Dans la meilleure des hypothèses, et quand bien même seul le bord des feuilles de papier a été touché par le feu, même la plus minime des manipulations entraîne la perte d’éléments importants du document, donc des textes qu’ils contiennent.
Les recherches récentes dans le domaine chimique ont permis d’individualiser certains produits qui pourraient permettre de s’attaquer à des problèmes considérés jusqu’à présent comme sans solution. L’action combinée de films de polysilicate déposés par aérosol (aérogel), et de l’application de suspensions de nanocellulose cristalline (NCC) ou de cellulose microfibrillée (MFC) pourrait être exploitée pour consolider les zones carbonisées, les rendre plus résistantes aux sollicitations induites par les manipulations et permettre ainsi à la fois l’étude du texte et sa reproduction numérique.
Dans le cadre du projet CREMIB, l’expérimentation de ces méthodes nouvelles sera menée d’abord sur des papiers anciens artificiellement carbonisés. Puis, une fois mise au point la méthodologie, l’application sera étendue aux incunables de la Bibliothèque du Séminaire épiscopal de Padoue et aux manuscrits de la Bibliothèque de Chartres.
Cela tient à deux facteurs. D’une part, les documents sur parchemin sont plus anciens (en Occident, le papier ne devient d’usage courant qu’à partir du XIVe siècle, alors que le parchemin a commencé à remplacer le papyrus dès les IIIe-IVe siècles) et, de ce fait, considérés comme plus précieux. D’autre part, la structure protéique du parchemin, produit du travail de la peau animale, réagit mieux que le papier aux dommages du feu, si importants soient-ils. Elle peut certes, et souvent, se déformer de manière irréversible, mais cette atteinte est moins grave que la carbonisation, qui rend complexes les interventions de récupération.
Dans la meilleure des hypothèses, et quand bien même seul le bord des feuilles de papier a été touché par le feu, même la plus minime des manipulations entraîne la perte d’éléments importants du document, donc des textes qu’ils contiennent.
Les recherches récentes dans le domaine chimique ont permis d’individualiser certains produits qui pourraient permettre de s’attaquer à des problèmes considérés jusqu’à présent comme sans solution. L’action combinée de films de polysilicate déposés par aérosol (aérogel), et de l’application de suspensions de nanocellulose cristalline (NCC) ou de cellulose microfibrillée (MFC) pourrait être exploitée pour consolider les zones carbonisées, les rendre plus résistantes aux sollicitations induites par les manipulations et permettre ainsi à la fois l’étude du texte et sa reproduction numérique.
Dans le cadre du projet CREMIB, l’expérimentation de ces méthodes nouvelles sera menée d’abord sur des papiers anciens artificiellement carbonisés. Puis, une fois mise au point la méthodologie, l’application sera étendue aux incunables de la Bibliothèque du Séminaire épiscopal de Padoue et aux manuscrits de la Bibliothèque de Chartres.
Doctorante : Melania Zanetti