ANTHROP’ARC

De la production du savoir scientifique à l’appropriation sociale du passé - Le cas des fouilles du gisement paléolithique à Arcy-sur-Cure (Yonne)

Session AAP :

AAP 2019-5

Responsabilité scientifique :

  • Nejma Goutas
  • Baptiste Buob

Axes de recherche :

Usages, archives et réflexivité

Partenariat :

  • Service des archives de la Maison René-Ginouvès
  • Musée de l’Avallonnais

Financement :

  • DIM Matériaux anciens et patrimoniaux

ID projet : IDF-DIM-MAP-2019-5-022

Descriptif :

Ce projet porte sur des questions épistémologiques et historiographiques fondamentales concernant la naissance et l’essor d’une Préhistoire à la française héritée d’André Leroi-Gourhan, et ce, à travers une recherche conduite autour d’un gisement archéologique fouillé depuis la fin du XIXe siècle et fréquenté depuis des siècles : les grottes d’Arcy-sur-Cure (Yonne). Il s’inscrit dans une vaste étude anthropologique comportant à la fois une enquête ethnographique et la réalisation d’un documentaire mettant en valeur les archives audiovisuelles des fouilles de ce site (1950-1963). Ce site archéologique est l’un des rares gisements du Bassin parisien couvrant une chronologie très vaste où la transition entre l’homme de Neandertal et les hommes modernes a pu être mise en évidence. Celui-ci compte une quinzaine de grottes et d’abris et a livré des occupations multistratifiées du Paléolithique moyen au Paléolithique final. La diversité des vestiges conservés autant que la présence d’un art pariétal offrent un contexte de recherche rare pour les préhistoriens qui y travaillent encore aujourd’hui. Ce site est également à la croisée d’une pluralité d’autres acteurs comme le musée municipal d’Avallon, qui diffuse les connaissances scientifiques au grand public tout en insufflant une nouvelle dynamique sur l’actualité des recherches effectuées sur le site. Arcy-sur-Cure offre donc un contexte historique et social riche où chaque acteur est aujourd’hui susceptible de produire et transmettre à son tour d’autres régimes de connaissances sur le patrimoine matériel des lieux. Qu’en est-il réellement ? De quelle façon ce passé a-t-il été produit et comment est-il reproduit aujourd’hui ? Les enjeux de cette recherche interdisciplinaire reposent donc sur une collaboration étroite entre deux sciences de l’homme – anthropologie et archéologie – tout en intégrant les acteurs du patrimoine et de la valorisation d’un site archéologique d’exception.

 

Post-doctorante : Gwendoline Torterat
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