AgroFer
Gestion du potentiel agronomique des sols et rythmes d’occupation au second âge du Fer (500-30 av. n.è.) en France septentrionale : témoignages directs des restes carpologiques
Responsabilité scientifique :
- Véronique Zech
- François Malrain
- Marie Balasse
Axes de recherche :
Paléo-environnements et taphonomie
Financement :
- DIM Matériaux anciens et patrimoniaux
ID projet : IDF-DIM-MAP-2018-3-008
Descriptif :
Ce projet explore les interactions entre stratégies agricoles et rythmes d’occupation du sol en France septentrionale au second âge du Fer (500-30 av. n.è.). Les pratiques d’amendement ont tenu un rôle clé dans l’évolution des modes de gestion agricole, alors que se répandaient de nouveaux types d’établissements et que les situations topographiques exploitées se diversifiaient. Les modalités de bonification des terres de culture seront abordées par l’analyse biogéochimique des céréales, couplée à des analyses bioarchéologiques (carpologie, archéozoologie). Ce travail s’inscrit dans un contexte de recherche où les rythmes de renouvellement des unités agricoles peuvent être appréhendés grâce aux informations regroupées dans une base de données de près de 800 établissements. Celle-ci a permis de montrer des schémas régionaux dans le tissu d’occupation du territoire et la longévité moyenne des sites. Trois régions contrastées du point de vue des durées d’occupation et des potentialités agronomiques (Massif armoricain, Bassin parisien, Champagne-Lorraine) seront investiguées et une trentaine de sites seront mobilisés afin de réaliser les analyses géochimiques sur grains carbonisés. On cherchera à voir dans quelle mesure les moyens mis en œuvre pour soutenir les niveaux de production et l’essor de céréales exigeantes ont conditionné la persistance et la physionomie des unités d’exploitation. L’amendement des sols avec des fumiers sera tracé par l’analyse du δ15N des restes céréaliers. En relation directe avec la colonisation des cordons littoraux, l’éventualité d’amendements à partir de laminaires sera tracée par la teneur en arsenic, particulièrement concentré dans ces algues. L’analyse de la teneur globale sera prolongée par une cartographie de l’arsenic dans les grains céréaliers afin d’assurer le caractère biogénique du signal. Ce dernier volet constituera une partie méthodologique exploratoire.
Doctorant : Sammy Ben Makhad