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Sur la trace des rustiques figulines

Session AAP :

AAP 2019-9

Responsabilité scientifique :

  • Marie-Pierre Ruas
  • Cécile Callou

Axes de recherche :

Fossiles et témoins de vie ancienne
Matériaux d’artistes et matérialité des œuvres
Objets : provenance, chaînes opératoires, pratiques
Paléo-environnements et taphonomie
Signal, calcul et statistiques
Usages, archives et réflexivité

Partenariat :

  • Fondation des Sciences du patrimoine
  • Musée national de la Renaissance, Château d’Ecouen
  • Musée des Beaux-Arts de Lyon
  • SISSO 360

Financement :

  • DIM Matériaux anciens et patrimoniaux
  • Fondation des Sciences du patrimoine
  • Musée du Louvre

ID projet : IDF-DIM-MAP-2019-9-001

Descriptif :

Bernard Palissy (1510 env.-1590), « philosophe naturel » et céramiste de génie, invente vers 1550 les rustiques figulines. Cette vaisselle d’apparat à l’étonnant décor naturaliste s’anime d’espèces animales et végétales moulées en relief avec la plus grande délicatesse. Malgré son succès à la cour de France, sa trace disparaît dans les méandres du temps quand, au XIXe siècle, des centaines de céramiques anonymes apparaissent sur le marché de l’art. Atelier de Palissy ? Suiveurs ? Imitateurs ? Fraudeurs ? Les collectionneurs et les érudits distribuent les attributions… jusqu’au moment où, dans les années 1980, les fouilles de l’atelier parisien du potier fournissent de nouveaux jalons pour la connaissance matérielle de ses productions. Depuis, des spécialistes de différents horizons traquent les indices techniques et stylistiques des oeuvres authentiques. Au détour de leur quête, ils retracent l’histoire des autres productions, celles de céramistes anonymes actifs dans la région parisienne des années 1590 à 1650 environ. Ainsi, après trente années d’investigation, les efforts conjugués d’historiens de l’art, d’archéologues, d’archéomètres et de paléontologues permettent de rétablir des chaînons manquants. Le projet Figulines, soutenu par la région Île-de-France dans le cadre du Domaine d’intérêt majeur « Matériaux anciens et patrimoniaux » et la Fondation des Sciences du Patrimoine, se concentre maintenant sur l’identification naturaliste, les techniques de moulage et la classification des données techno-morpho-stylistiques collectées. La collaboration tricennale du musée du Louvre, du musée national de la Renaissance à Écouen et du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) s’enrichit de l’expertise du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) pour l’occasion. Botanistes, zoologistes, imagerie 3D, bases de données et statistiques apportent désormais leur contribution.

Société de production : SISSO 360

 

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